L’été est passée comme il avait commencé; sous le signe de l’alcool et aussi nous avions commencé la cigarette. Vicieuse, nicotine. Et puis, il a bien fallu un jour que Septembre revienne. Qui dit septembre, dit nouveau lycée ultra catholique et internat. Ce qui me semblait cool à l’époque, c’est que j’allais être au lycée avec Léa. Et que l’internat m’apporterai ma petite dose d’indépendance et de liberté. Douce erreur, ma Louise. Plus que deux jours avant que tout ça ne commence. Mais avant cela, Georgina veut que j’aille rendre visiter à Charles; mon oncle; son frère. Il est malade. Cancer généralisé. Depuis 3 mois déjà, c’est un légume. Il bouge à peine la tête. Et chaque jour, sa femme espère que Dieu va enfin le libérer de cette douleur. Lente agonie qui le dévore peu à peu de l’intérieur. J’ai été très troublé de le voir. C’était il y a 7 ans et je m’en souviens comme si c’était hier. Pourtant j’ai pas réussi à arrêter ce qu’il l’a tué : la nicotine. Même si de le voir, fut comme un couteau en plein cœur. C’était tellement triste. Tellement douloureux de le voir comme ça. Tellement horrible de voir qu’on peut laisser agoniser les gens sans pouvoir rien faire. Non, la morphine qu’on lui donne ne guérit pas tout. La morphine ne guérit pas ces proches qu’ils l’ont vu; la morphine ne guérit pas les jours entiers où sa femme la veillait. Non, la morphine n’apaise pas notre douleur. Non, la morphine n’apaise l’espoir de le voir être libérer par la mort. Non, la morphine ne pas fait oublier en 7 ans, une seule fois, à chaque fois que j’allume une cigarette; son corps inerte et ses grands yeux verts ouverts fixant le plafond. Pourtant, j’ai continué à fumer. Peut-être parce que j’avais perdu espoir. Et sa mort annonça une année charnière où j’ai fait le plus mauvais choix de mon existence. Le plus mauvais et peut-être le meilleur à la fois.
Commentaires
bonsoir je passe pour te souhaiter une bonne soiree
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